Les violences faites aux femmes, au niveau mondial, ne sont pas le résultat de comportements individuels isolés mais reflètent des structures et normes sociales profondément inégales. Les violences faites aux femmes sont universelles mais chaque société, en fonction de sa culture, de son histoire, de ses traditions va permettre -ou pas- tel type de violence. C’est pourquoi, bien que je sois anthropologue, je manipule le concept de culture avec prudence.
Le concept « tradition » quant à lui légitime certaines formes de violences.
Ce sont les mentalités qu’il nous faut changer. Ces changements doivent accompagner les textes de loi et seule l’éducation permettra ce changement. Chacun, chacune doit intégrer l’idée que rien ne justifie la violence (ni un discours politique, ni la religion, ni les traditions ni les coutumes, ni la colère, ni l’alcool, ni son mal être). Le milieu familial peut être source de violences, en même temps que créateur et transmetteur, sans le savoir, sans le vouloir.
Nous réagissons toutes et tous, différemment à la violence. Elle est avant tout un problème sociétal et politique. La société comme un tout doit en prendre conscience afin de pouvoir l’éradiquer.
Ma définition de la violence est simple : tout acte qui touche à l’intégrité de la personne, sans que celle-ci ait donné son accord.
Véronique Durand